La coupe PATHOS est un système qui permet d’évaluer les pathologies en présence des patients, ainsi que les soins à mettre en place pour assurer leur prise en charge. Elle a été élaborée et mise en place en 1977 par le Syndicat National de Gérontologie Clinique (SNGC), ainsi que la Caisse Nationale de l’Assurance Maladie des Travailleurs Salariés (CNAMTS). Quels sont les critères d’évaluation sur lesquels s’appuie la coupe PATHOS ? Quelle est son utilité en matière de prise en charge des personnes âgées en EHPAD ?
Coupe PATHOS : quelles sont les bases du système ?
La coupe PATHOS est principalement un outil d’évaluation. Elle sert de support aux professionnels de santé en unité de soins longue durée (USLD) ou en établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD). Aussi, elle a pour principal objectif de déterminer les niveaux de soins à mettre en place pour assurer la prise en charge de personnes âgées.
La coupe PATHOS ou le PATHOS s’appuie sur différents critères d’évaluation que nous allons décrire ci-dessous.
Utilisée depuis la fin des années 90, la coupe PATHOS a été révisée par la CNSA (Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie).
Elle est d’ailleurs généralement utilisée conjointement avec la grille AGGIR, outil d’évaluation de l’état de dépendance d’un individu.
Les directeurs d’EHPAD s’appuient sur cet outil pour définir les besoins en matière de prise en charge médicale et paramédicale dans leur établissement.
Le PATHOS permet, en outre, de calculer la dotation budgétaire de soins allouée à l’établissement.
Coupe Pathos : comment est-elle établie ?
L’établissement du PATHOS s’appuie sur plusieurs éléments :
- les états pathologiques
- les profils de soins
- les postes de ressources.
Faisons le point sur ces différents éléments.
Les états pathologiques
On dénombre 50 états pathologiques, regroupant les principales pathologies ou affections susceptibles d’atteindre les personnes âgées résidant dans un EHPAD. Ce nombre est valable que l’EHPAD soit basé en métropole ou qu’il s’agisse d’un EHPAD situé en Guadeloupe.
On les distingue selon 10 catégories :
- les pathologies d’ordre cardio-vasculaires
- infectieuses, endocriniennes
- dermatologiques
- pulmonaires ou celles qui touchent les sphères ostéo-articulaires
- urologiques
- néphrologiques
- neuro-psychiatriques
- ostéo-articulaires ou gastro-entérologiques.
Enfin, il faut savoir que ces états pathologiques nécessitent de mettre en place divers moyens thérapeutiques, que ce soit en terme d’investigation diagnostique ou de soins de santé. Ces éléments entrent en compte dans ce champ d’évaluation du PATHOS.
PATHOS : les profils de soins à prendre en compte
Il existe 12 profils de soins à prendre en compte afin d’établir le PATHOS. Parmi eux, on retrouve l’absence de thérapeutique (pas de traitement à mettre en place), la nécessité d’assurer une surveillance médicale quotidienne ou l’administration de soins médicaux lourds. Ces derniers entrent dans la classification “Soins Médicaux et Techniques Importants” ou SMTI.
Les profils de soins tiennent également compte des soins psychiatriques à mettre en place, des besoins en kinésithérapie éventuels ou de rééducation thérapeutique. L’association entre profils de soins et états pathologiques représente un nombre de prises en charge variées. La coupe PATHOS en comprend 238.
Cependant, dans la réalité, il n’est pas rare de rencontrer des situations qui n’entrent pas dans le cadre du PATHOS. C’est le médecin coordonnateur qui détermine les moyens à mettre en place en fonction de la situation rencontrée par le patient.
Les postes de ressources du modèle PATHOS
Troisième critère de détermination du PATHOS: le poste de ressources. Celui-ci est lié à l’organisation, la logistique ainsi que les moyens à mettre en place en fonction des états pathologiques et des profils de soins présentés par les patients résidents.
On en dénombre 8, qui se déclinent suivant les postes ci-dessous :
- poste de gériatrie : les soins administrés par un gériatre, médecin spécialisé en gériatrie
- poste de psychiatrie (soins mis en place en cas de troubles psychiatriques, tels que traitements et suivi)
- poste de soins infirmiers, important en EHPAD
- soins de rééducation (réalisés par un kinésithérapeute, mais aussi par un orthophoniste ou un ergothérapeute)
- poste de psychothérapie : prise en charge psychologique
- réalisation et analyse d’actes de biologie
- réalisation et analyse d’actes d’imagerie médicale
- besoins en pharmacie ou en petit matériel médical.
Afin de définir les besoins globaux de l’EHPAD, en termes de matériel ou de personnel médical et paramédical, les postes de ressources sont évalués selon 4 niveaux. Ceux-ci vont de 0 (aucun besoin) à C (besoin très important). Les besoins intermédiaires sont : A (besoin mineur) et B (besoin important).
La coupe PATHOS en pratique
Au sein d’un EHPAD comme les Jardins de Belost, le PATHOS est utilisé afin de réaliser un bilan tenant compte de l’évaluation de l’état de santé de tous les résidents.
Sur un plan global, cet outil a pour principale utilité de servir de support d’évaluation des besoins en personnel soignant de l’établissement. Il permet également d’évaluer les différents moyens à mettre en place pour assurer une prise en charge optimale des patients, en termes de soins, notamment.
La grille AGGIR le complète, afin d’adapter les besoins et ressources à utiliser.
C’est le médecin coordonnateur de l’établissement qui établit le PATHOS en collaboration avec l’équipe médicale. Il/elle évalue le profil de chacun des résidents, sur un plan individuel.
Enfin, il est important de noter que la coupe PATHOS d’un EHPAD sert de base à l’ARS pour déterminer le budget alloué à l’établissement pour les 5 années à venir. D’où, l’intérêt pour les responsables d’établissement de déterminer le PATHOS, le plus précisément possible.
Aux Jardins de Belost, les besoins de chaque résident sont étudiés, afin de mettre en place un accompagnement personnalisé de qualité. Le bien-être, la sécurité et la santé des résidents sont notre priorité et notre personnel s’investit complètement pour les assurer au quotidien.
Les commentaires sont fermés.