Les chutes sont parmi les accidents les plus fréquents chez les personnes âgées de plus de 65 ans. Elles se produisent généralement à domicile et peuvent avoir des conséquences non négligeables sur la vie des individus touchés. L’une des conséquences principales des chutes est la fracture du col du fémur.
Les conséquences de la chute impactent la mobilité, la vie sociale et le bien-être psychologique des personnes âgées. Quelles sont les effets physiques, socio-psychologiques de cet accident ? Quel est l’accompagnement proposé en EHPAD pour prévenir les chutes et préserver la mobilité des personnes âgées ayant subi une fracture du col du fémur ?
Quelques rappels anatomiques
Le fémur est un des os les plus solides et les plus importants du corps. Il s’articule avec le tibia et avec l’os iliaque. Il joue un rôle majeur dans le support du poids du corps et est mobilisée dans le cadre de la marche, au quotidien.
Les chutes sont des causes fréquentes de fissures ou de fractures du col du fémur. Une prise en charge chirurgicale est nécessaire pour réparer et consolider l’os. Le temps d’hospitalisation varie selon les suites opératoires, pour chaque personne âgée. La convalescence, par contre, demande plusieurs mois.
Fracture du fémur : incidence, facteurs de risques…
Chez les personnes âgées, le risque de chute à domicile est important. En outre, il faut savoir qu’une chute sur 12 entraîne une fracture et qu’un tiers de ces dernières est une fracture du col du fémur. On dénombre donc environ 50 000 fractures du col du fémur chaque année, en France.
Les principaux facteurs de risque de fractures sont :
- l’ostéoporose qui contribue à fragiliser l’os
- les troubles de la vue
- le manque d’exercice et de mobilité
- la perte de masse musculaire
- la prise de certains traitements (traitements psychotropes, traitements hypotenseurs notamment qui peuvent être à l’origine de pertes d’équilibre)
- des troubles cognitifs (pertes de repères)
- des maladies dégénératives (maladie de Parkinson, sclérose en plaques)
- un environnement inadapté
A noter : En EHPAD, le personnel soignant est formé à la prévention des chutes. À l’EHPAD Les Jardins de Belost comme dans la majorité des établissements, un ergothérapeute accompagne les équipes et les résidents. Il permet l’évolution des résidents en toute sécurité. Il les stimule afin qu’ils conservent autonomie et mobilité.
et conséquences physiques
La pose de prothèse totale de hanche (PTH) ou une ostéosynthèse, réduit la fracture du col du fémur. L’os cicatrise en 3 à 6 mois. Les suites post-opératoires, ainsi que la rééducation et donc la reprise de la marche demandent un minimum de six mois de prise en charge. Temps pendant lequel la personne âgée est dépendante.
Les chutes peuvent avoir des conséquences graves. 10 % des personnes âgées de plus 80 ans décèdent suite à une chute. L’incident augmente de 20 % les risques de décès dans l’année qui suit.
Après une chute à domicile, il n’est pas rare qu’une personne âgée reste à terre pendant plusieurs heures. Cette immobilisation peut provoquer certaines pathologies :
- escarre : nécrose des tissus
- phlébite : formation d’un caillot sanguin au niveau des jambes. Le caillot risque de migrer et entraîner une embolie pulmonaire.
- rhabdomyolyse : écrasement des fibres musculaires qui sont alors lésées. Ce phénomène provoque un afflux de potassium dans le sang, d’où risque de troubles cardiaques
- déshydratation, dénutrition
- hypothermie
Il ne faut pas négliger l’impact des chutes et des fractures du fémur sur le plan psychologique. En effet, le fait d’être resté au sol pendant une période plus ou moins longue, peut entraîner une perte de confiance chez la personne âgée. Afin d’éviter une récidive, certaines personnes âgées ont tendance à réduire leurs mouvements et diminuent leur mobilité de manière progressive. Le risque majeur est alors de subir une perte d’autonomie.
EHPAD Guadeloupe : prévenir les chutes et limiter la perte d’autonomie
Pratiquer la marche pendant 30 à 45 minutes quotidiennement contribue à réduire de moitié les risques de chutes. Veiller à mettre en place un environnement sécuritaire est donc essentiel pour prévenir les risques de chutes.
La reprise de mobilisation, suite à une pose de prothèse totale de hanche ou une ostéosynthèse, nécessite de suivre certaines précautions. En effet, certains gestes doivent être effectués en suivant un processus précis (lever, changements de position) pour éviter une luxation de la hanche.
En EHPAD, l’ergothérapeute évaluera les capacités physiques des personnes accueillies, et le niveau d’autonomie. Les aides-soignants maîtrisent les gestes à réaliser, pour procéder au lever ou aux transferts de personnes ayant subi une prothèse totale de hanche. L’ergothérapeute met à disposition le matériel dont ont besoin les patients pour se déplacer : cannes, déambulateurs… et veille à les installer dans un environnement sécurisant et sûr, à chaque moment de la journée. Il évalue également les facteurs de risque pouvant entraîner une chute et veille à les corriger.
L’EHPAD Les Jardins de Belost présente des locaux et des chambres adaptés, prévus pour accueillir des résidents valides, autonomes, ainsi que des personnes dépendantes ou à mobilité réduite. Une ergothérapeute est présente à temps plein pour maintenir l’autonomie des résidents. Elle accompagne également les équipes soignantes en les conseillant sur les prise en charge a adapter en fonction de l’évolution des résidents.
Préserver l’autonomie et la mobilité des personnes âgées est important aux Jardins de Belost. La prise en charge des résidents par des kinésithérapeutes facilite la reprise de la marche suite à une fracture du col du fémur. Ainsi, des séances peuvent être mises en place, en fonction des besoins individuels.
En outre, médecin coordonnateur, infirmiers, ergothérapeute, aides-soignants et psychologues travaillent en collaboration pour aider les personnes ayant chuté à retrouver confiance et assurance pour reprendre la marche, au rythme qui leur convient.
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